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Cher Pierre, cher Pierrot
Comme nous le disions tous lorsqu’il s’agissait de t’interpeller que l’on soit autour des tapis ou dans les salles de réunion des institutions nationales.
Et des tapis et des salles de réunion il y en eu ! Je ne vais pas les énumérer pour éviter de nous donner le tournis, toi qui as allègrement combattu sur les tapis de l’hexagone en judo, sambo et en lutte durant tant d’années. Tu as même réussi le tour de force de trouver la place au milieu de tous tes engagements de toucher à la haute performance en gagnant des titres nationaux et en tirant à l’international.
Ce que nous retiendrons « Pierrot » de ton œuvre singulière dans l’univers des sports, c’est en premier lieu, bien sûr, ton immense talent de leader. Une capacité hors du commun à tracer le chemin et à y mener tes ouailles comme on dit. Ainsi dans les années 80, lorsque tu fus certain que la Lutte pouvait prendre une autre dimension sportive, tu menas avec tes collaborateurs et les élus qui te soutinrent une mutation telle qu’aujourd’hui encore les effets demeurent tangibles.
Mais comment ne pas avoir dans la tête et le cœur tes éclats de rires, ta détermination et ton accent du sud-ouest. Ils donnèrent un ensemble qui, quelques soient les situations l’emportait pour créer du lien souvent, et parfois même généra un enthousiasme qui invitait alors le groupe à tout renverser.
Tu as aussi, cher Pierre eu soin de toujours mener l’action en veillant à la solidité des fondations et à l’unité des pensées. Cela s’entend bien entendu avec des douleurs et des choix à réaliser, mais de cela tu étais conscient et tu as toujours fait partie de ces managers redoutablement efficaces qui assument pleinement et sereinement le « décider c’est choisir ».
Tu as traversé ce monde professionnel du sport français en maître possédant les signes de reconnaissances de celles et ceux qui peuvent transmettre. Pour beaucoup tu fus le grand frère inspirant pour d’autres, telle une lueur de la voûte étoilée tu leur as permis de tracer un chemin de vie de qualité et d’efficacité.
Hier un de tes athlètes, je fus, cher Pierre, toujours très attentif à apprendre de ton enthousiasme tout en veillant à comprendre tes diverses et remarquables trajectoires.
Aujourd’hui, Président de fédération, je suis à l’union avec tous ceux qui ont, à tout endroit de ton investissement personnel et professionnel au profit du collectif humain, pu partager tous ces moments de joie, de colère ou de satisfaction qui furent ton sport.
Pour tout cela et bien d’autres souvenirs que chacun parcourt dans ce moment douloureux de la séparation, et au nom de toute la famille des luttes, je vous remercie Monsieur TABERNA, merci Pierrot. Nos pensées vont vers les tiens.
LA FFLDA et moi-même présentons à Natacha, Pierre Louis, Eve Marie et Diane nos plus sincères condoléances.
Lionel LACAZE
Président FFLDA
